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         Le
        légendaire Haggis 
        
         Depuis 200 ans, Le 25 janvier en Écosse, on se réunit en famille ou
        bien avec des
        amis et on célèbre le Souper de Burns en l 'honneur du célèbre poète écossais Robert Burns. 
        Cette fête doit toujours être joyeuse et a généralement un déroulement bien défini. 
        On y récite des poèmes de robert Burns on déclame, on y danse et on y chante au
        son des cornemuses.   
        Le souper Burns doit toujours être empreint de l'ensemble des émotions de la vie . 
        Il y a un discours sérieux et provocant (mais avec de l'humour) il y a de la nostalgie, du mérite, de la satire,
        des confidences, de la subtilité, de la finesse, de la gaieté, de la tristesse, et toutes ses émotions doivent se retrouver dans le repas qui dure environ 2 heures. 
         
        Voici les grandes lignes de la soirée : 
        
          - 
        Le rassemblement,
 
          - 
        le mot de bienvenue,
 
          - 
        les grâces,
 
          - 
        le début du repas,
 
          - puis après la soupe c'est au tour
            du grand cérémonial, de la parade et du discours du Haggis,
 
             
         
        Il ne faut pas oublier les 3 whiskys : 
        
          - 
 1 pour le maître de cérémonie qui tient le haggis à bout de bras afin que tous 
			puissent le voir de loin,
 
          - 
        1 pour l'orateur, 
 
          - 
        et 1 pour le joueur de cornemuse.
 
         
        
        Tout le monde doit se lever lors de cette cérémonie et ils doivent applaudir ce fameux plat. 
        Ils lèvent leur verre et portent un toast au Haggis, puis le haggis
        est découpé et servit à chacun des invités. 
        Ensuite arrive une pause et un hommage est rendu au poète Burns 
		l'orateur le met en valeur, son discours doit rappeler les principes de Burns qui sont
        d' examiner la raison d être de son pays.  
         
        Ensuite un toast est donné en l'honneur des dames il doit être drôle mais sans méchante pensée. 
        Puis les dames prennent la parole et ont le droit de réponse et
        répondent aux messieurs avec la même finesse.  
         
        On chante pendant tout le repas on lit des poèmes. 
        Puis on reprend le cours du repas. 
        Tout le monde doit participer obligatoirement ou soit lire un poème ou
        soit chanter, seuls ceux qui auront aidés à la préparation du repas
        en seront préservés. 
        Puis on vote pour le meilleur poème du soir. 
         
        Le maître de cérémonie remercie tout le monde et tous ensemble ils chantent une dernière chanson intitulé auld lang syne (ce
        n est qu un au revoir mes frères) pour clore ce souper. 
        Ils attendront l
        année suivante pour se réunir à nouveau autour du Haggis. 
		
		  
        Menu du souper de
        Burns 
        Le repas est
        souvent composé comme suit : 
        Une soupe· soit un
         cock-a-leekie (potage au poulet et poireaux)·  
        ou un bouillon de viande et de légumes 
        Le Haggis (voir
        recette ci-bas)ou la panse de brebis farcie ou haggis·  
        accompagné de purée de panais : neeps·  
        et de purée de pommes de terre : tatties 
		
		  
        puis parfois du fromage
        comme :  
        
          
             un Cabok 
              ou un
              | 
            
             Lanarkshire Blue | 
           
         
           
        Et en dessert : le pudding, Atholl Brose     
        
        et en Boisson : du whisky single malt de préférence  
          
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        Le haggis est souvent accompagné de purée de pommes de terre et de purée de rutabaga ou de navets.  
        Recette
        du Haggis 
        1 panse de brebis 
        fressure de mouton c' est à dire l ensemble compose du (foie, coeur,
        poumons ) 
        250 gr de rognons de mouton 
        sel et poivre 
        3 oignons 
        500 gr de farine d'avoine, grosse mouture. 
         
        Laver soigneusement la panse de brebis, la retourner comme un gant et gratter proprement l'intérieure. Laisser tremper toute une nuit dans de l'eau salée. 
        Laver la fressure et le gras, plonger dans de l'eau bouillante salée et laisser cuire à petit feu pendant deux heures. Retirer de l'eau, enlever les cartilages et la trachée-artère, puis hacher le tout menu au couteau ou bien passer au hachoir. 
        Epluchez les oignons, les faire blanchir dans de l'eau bouillante et les passer aussi au hachoir. Réserver l'eau de cuisson. Dans une poêle, griller lentement la farine d'avoine jusqu'à ce qu'elle soit bien croustillante. La avec les autres ingrédients, ajouter un peu de l'eau de cuisson des oignons et pétrir le tout en masse consistante, mais souple. Introduire cette farce dans la panse de brebis pour la remplir au 2/3 environ. Bien évacuer l'air et, le cas échéant, ficeler au milieu. Piquer plusieurs fois à l'aiguille pour que la panse n'éclate pas à la cuisson. Faire cuire doucement pendant trois à
        quatre heures dans une marmite d'eau bouillante, couvercle fermé. Réserver ensuite au chaud et retirer les ficelles. Servir en tranche bien garnies
        de beurre et de purée de rutabaga et de pommes de terre. 
        Voilà, votre panse est cuite à point ! 
        Pour le service, il est conseillé d'ouvrir la panse encore brûlante, d'en retirer
        la farce, et de servir les convives directement dans l'assiette.  
        Le plat ce déguste avec des petits verres de whisky 
         
        Histoire du
        poète Robert Burns 
        
         Né dans le Alloway,
        à Ayrshire, en 1759 de William Burns, (fermier) et de Agnès Broun, Robert Burns était l'aîné de sept. Il
        passa sa jeunesse en travaillant à la ferme de son père, et malgré la pauvreté
        ,il
        fut  extrêmement bien élevé grâce à l'insistance de son père, qui employa un professeur privé
        pour lui et son jeune frère Gilbert.  
        À 15 ans Robert était l'ouvrier principal à la ferme et cela l incita à commencer à écrire pour oublier son dur labeur et
        ainsi en écrivant,
        il s'évadait et rêvait à un monde meilleur.  
        C'était à cet âge tendre qu'il écrivit ses premier vers, "Ma Belle Nell", qui était une ode aux autres sujets qui ont dominé sa vie, à savoir l'
        Ecosse et les
        femmes.  
         
        Quand son père est mort en 1784, Robert et son frère sont devenus associés dans la ferme. Cependant, Robert
        était plus intéressé par la nature romantique de la poésie que les dures tâches du labour et, ayant eut quelques mésaventures avec les dames (aboutissant à plusieurs enfants illégitimes, y compris des
        jumeaux à la femme qui deviendrait sa femme, Jean Armour), il projeta d'échapper à
        cette vie en partant sous le climat des Antilles.  
         
        Cependant, au point d'abandonner l'agriculture, il revint à sa première passion "la Poésie - Principalement dans le Dialecte écossais - Kilmarnock l'Édition"
        (un jeu de poésies essentiellement basées sur une liaison amoureuse cassée), a été publié et reçue de très bonnes critiques. Il fit la fierté de sa famille
        et le fit rester en Ecosse. Il s'est déplacé dans tout le pays, arrivant finalement à Edimbourg, où il entra dans des cercles illustres d
        'artistes et d'
        auteurs qui furent émus devant ce poète et aimèrent son travail .  
          
		
 
		
        En quelques semaines il fut transformé en héros local et fut célébré dans tout le pays. A Edimbourg
        épousa Jean Armour.  Hélas, la gloire ne lui apporta pas la fortune et il prit un travail d employé de la régie pour compléter
        son maigre revenu. Pendant que les impôts s'amassaient il continuait à écrire.
        Il écrivit des poèmes lyriques comme « Auld Lang Syne », « O, my luv is like a red, red rose » et « Scots wha, hae » 
        Mais malheureusement il décéda âgé
        seulement de  37 ans d'une maladie du coeur fatigué
        sûrement par le dur travail de ferme qu'il avait fait auparavant . Sa mort
        survint le jour
        où sa femme Jean donnait naissance à son dernier fils, Maxwell. Le jour de son enterrement plus de 10,000 personnes vinrent se recueillir. Cependant, sa popularité n'était alors rien, comparée à ce qu'elle est depuis. 
         
        Et depuis à chaque anniversaire de sa naissance, les Ecossais vivant en Écosse ou à l'étranger, fêtent Robert Burns avec un dîner, où ils célèbrent le haggis, les dames
        et le whisky. Une célébration qui le rendrait sans aucun doute très fier.  
         
        Voici
        l'Ode qu' écrivait Robert Burns en l'honneur du Haggis et de son
        identité à l'Ecosse en dialecte écossais : 
        Fair fa' your
        honest, sonsie face, 
        Great chieftain o the puddin'-race! 
        Aboon them a' ye tak your place, 
        Painch, tripe, or thairm: 
        Weel are ye wordy of a grace 
        As lang's my arm. 
         
        The groaning trencher there ye fill, 
        Your hurdies like a distant hill, 
        Your pin wad help to mend a mill 
        In time o need, 
        While thro your pores the dews distil 
        Like amber bead. 
         
        His knife see rustic Labour dight, 
        An cut you up wi ready slight, 
        Trenching your gushing entrails bright, 
        Like onie ditch; 
        And then, O what a glorious sight, 
        Warm-reekin, rich! 
         
        Then, horn for horn, they stretch an strive: 
        Deil tak the hindmost, on they drive, 
        Till a' their weel-swall'd kytes belyve 
        Are bent like drums; 
        The auld Guidman, maist like to rive, 
        'Bethankit' hums. 
         
        Is there that owre his French ragout, 
        Or olio that wad staw a sow, 
        Or fricassee wad mak her spew 
        Wi perfect sconner, 
        Looks down wi sneering, scornfu view 
        On sic a dinner? 
         
        Poor devil! see him owre his trash, 
        As feckless as a wither'd rash, 
        His spindle shank a guid whip-lash, 
        His nieve a nit: 
        Thro bloody flood or field to dash, 
        O how unfit! 
        
         
        
        But mark the Rustic, haggis-fed, 
        The trembling earth resounds his tread, 
        Clap in his walie nieve a blade, 
        He'll make it whissle; 
        An legs an arms, an heads will sned, 
        Like taps o thrissle. 
         
        Ye Pow'rs, wha mak mankind your care, 
        And dish them out their bill o fare, 
        Auld Scotland wants nae skinking ware 
        That jaups in luggies: 
        But, if ye wish her gratefu prayer, 
        Gie her a Haggis!
         
        traduction en anglais  
        Fair is your honest happy face 
        Great chieftain of the pudding race 
        Above them all you take your place 
        Stomach, tripe or guts 
        Well are you worthy of a grace 
        As long as my arm 
         
        The groaning platter there you fill 
        Your buttocks like a distant hill 
        Your skewer would help to repair a mill 
        In time of need 
        While through your pores the juices emerge 
        Like amber beads 
         
        His knife having seen hard labour wipes 
        And cuts you up with great skill 
        Digging into your gushing insides bright 
        Like any ditch 
        And then oh what a glorious sight 
        Warm steaming, rich  
         
        Then spoon for spoon  
        They stretch and strive 
        Devil take the last man, on they drive 
        Until all their well swollen bellies 
        Are bent like drums 
        Then, the old gent most likely to rift (burp) 
        Be thanked, mumbles 
         
        Is there that over his French Ragout 
        Or olio that would sicken a pig 
        Or fricassee would make her vomit 
        With perfect disgust 
        Looks down with a sneering scornful opinion 
        On such a dinner 
         
        Poor devil, see him over his trash 
        As week as a withered rush (reed) 
        His spindle-shank a good whiplash 
        His clenched fist…the size of a nut. 
        Through a bloody flood and battle field to dash 
        Oh how unfit 
         
        But take note of the strong haggis fed Scot 
        The trembling earth resounds his tread 
        Clasped in his large fist a blade 
        He'll make it whistle 
        And legs and arms and heads he will cut off 
        Like the tops of thistles 
         
        You powers who make mankind your care 
        And dish them out their meals 
        Old Scotland wants no watery food 
        That splashes in dishes 
        But if you wish her grateful prayer 
        Give her a haggis!
         
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