Le
célèbre carnaval de la ville de Binche Chaque
année se déroulent toujours de nombreuses manifestations
populaires appelées " carnavals ". La plupart se situe en Wallonie : le carnaval de Binche y est le plus célèbre, avec ses "
Gilles " aux costumes typiques. A
l 'occasion de ce carnaval les fenêtres sont barricadées, les confettis recouvrent le pavé, les stands d'alimentation improvisés déversent une odeur de graillon et de croustillons,
les passants boivent du vin chaud ou du binchou. Le carnaval (du latin " carno " : la chair, la viande) est une fête qui se déroule avant le carême, en général au mois de février.
Le carême (pas ou peu de nourriture) commence le quarantième jour avant le dimanche de Pâques. Pour compenser cette période de pénitence,
les ancêtres mangeaient " gras " pendant trois jours et festoyaient. À l’origine, le Quaresmiaux
De nombreuses légendes circulent sur l’origine du carnaval de Binche. Certains
disent qu il faut remonter aux alentours de 1395, pour trouver l' origine
du carnaval sous le nom de Quaresmiaux.
Le Dimanche gras était le " Cras Dimence ".
À cette époque, de grands feux sont allumés dans plusieurs régions européennes, parmi lesquelles la Wallonie.
On en retrouve la trace dans le rondeau final, le soir du Mardi gras, à travers les feux d'artifice. Le formalisme et le sérieux du folklore binchois proviendraient alors des rites ancestraux, magiques et religieux de ces temps reculés.
Mais l'origine la plus connue serait une fête organisée par Marie de Hongrie en 1549, lors de la visite de son frère Charles Quint dans son château à Binche, où se trouve un musée du carnaval.
Au cours de cette fête, les invités, travestis en Incas, étaient appelés " Gils " et portaient des costumes en provenance du Pérou. Le quatrième dimanche avant le " dimanche gras ", les "
Gilles parcourent la ville au son des fanfares afin d'annoncer le carnaval, mais ils ne revêtiront leurs costumes typiques que les " Mardi gras ".
Toutes les sociétés de Gilles binchoises
participent. Elles sont regroupées en dix sociétés (pour environ 900 Gilles), dont les plus connues sont les Récalcitrants, les Incorruptibles et les Amis Réunis. Pour être Gille, il faut obligatoirement : être un homme, être belge et être binchois d’origine ou de résidence depuis cinq ans.
Les Gilles de Binche ne sortent jamais de leur ville. Leur costume, constitué d'un pantalon et d'une blouse en toile de lin rembourrée de paille, est orné de lions, d'étoiles, de couronnes et de blasons aux couleurs nationales belges. Le Gille porte en plus un chapeau de 3 kg en plumes d'autruche, dont le prix atteint les 1 000 € ! Les plumes sont tenues par la buse : un simple chapeau, attaché par une jugulaire en cuir tenue au menton. En cas de grand vent, ils sont obligés de le retirer. Le Gilles est un personnage complexe, qui perpétue des usages antiques : il danse pour célébrer la venue du printemps, jette des oranges
pour susciter la fécondité, porte la ceinture de grelots (l'apertintaille) pour chasser les démons, et tient un balai à la main comme la haguète autrefois, en symbole du renouveau.
À Binche, la fête commence bien avant les festivités de Mardi gras. Six semaines avant le jour J, les " soumonces ", espèces de répétitions sans costumes, sont prétextes aux premières libations.
Dès début février a lieu la nuit des "Trouilles de Nouilles " Binche connaît la nuit la plus folle de l'année. Des masques facétieux taquinent les participants non masqués pour se faire offrir quelques verres qu’ils boivent à la paille, sans rien révéler de leur vrai visage. Pour se rendre méconnaissable, tous les moyens sont bons : les hommes se déguisent en femmes, les femmes en hommes, on se grossit, on se grandit : il ne faut donner aucun indice à la personne non masquée que l'on va " intriguer ". Des hommes se font intriguer par leurs épouses sans les reconnaître et ce jour-là, il n'est pas rare que des bandes entières de femmes sortent masquées sans en avoir averti les maris, descendus vivre l'événement en " civil ".
Le dimanche , on entre dans le vif du sujet : la vie professionnelle des Binchois s’arrête, on entame la période des trois jours gras.
Les différentes sociétés carnavalesques déambulent toute la journée du Dimanche gras, au son des tambours et de la lancinante ritournelle rythmée qui sera scandée deux jours plus tard par les sabots des Gilles. Le soir et la nuit, les sociétés vont de café en café... Impossible de dire à quelle heure tout cela se terminera, mais n'hésitez pas à les suivre et à entrer dans la danse !
Le Lundi gras est entièrement organisé et animé par les trois " jeunesses ", associations d’origine politique. Cette journée est presque exclusivement réservée aux enfants qui défilent au son des violes et des orgues de Barbarie. C’est la journée la plus calme.
Mardi gras : l'apothéose carnavalesque
Le seul jour où sortent les Gilles, c’est le Mardi gras. Dès 4 h du matin, les premiers sons de tambours retentissent dans la cité. Parfois une " Aubade matinale ", jouée par un pipeau, se fait entendre. C'est pour le Gille et ses amis le moment de se rendre les uns chez les autres pour se rassembler. Le son des tambours va les quérir, un à un, de foyer en foyer (un Gille ne peut se déplacer sans musique). Après avoir bu une coupe de champagne, boisson officielle du roi du Carnaval, et petit déjeuné d'huîtres, repas traditionnel, le cortège se dirige en direction du centre où les Gilles mettent leur masque blanc en cire. À partir de 11 h, les unes après les autres, les différentes sociétés accomplissent le rondeau matinal devant l'hôtel de ville.
Les Gilles effectuent une nouvelle sortie à 15 h, cette fois en costume complet
chapeau de plumes d’autruche compris et armés d'oranges qu'ils lancent sur la foule. C'est le point d’orgue du carnaval, ne le manquez pas ! C'est une véritable pluie d'oranges qui s'abat sur les spectateurs (toutes les fenêtres des façades sont d’ailleurs dûment grillagées par sécurité). La ville entière est en liesse, les trottoirs noirs de monde, les cafés débordant de convives. Un demi-million de participants se trémousse en martelant le sol au son de la grosse caisse.
Les différentes sociétés rejoignent l'entrée de la ville pour constituer le Cortège aux Lumières. Les Gilles ainsi que paysans, Pierrots et Arlequins, autres personnages clés de cette journée de folie, dansent à la lumière des feux de Bengale.
Des ombres géantes envahissent les façades teintées de rouge feu ! L'embrasement de la Grand-Place, noire de monde, est prévu
. " Plus Oultre ", la devise de Charles
Quint, adoptée par la ville de Binche s'éclaire et indique la fin du carnaval.
Les Gilles entament alors leur rondeau final, en brandissant à l’envers leur panier vide, puis s’en retournent ensuite, chacun chez soi, toujours au son des batteries, tandis que la ville entière festoie jusqu’aux petites heures de l'aube, car le tambour doit s'arrêter de battre avant le lever du soleil du mercredi des Cendres. Des cendres desquelles renaîtra l’an prochain un nouveau carnaval de Binche. Que
mange t-on à l occasion de ce carnaval ? On
y déguste les doubles. Ce sont
des crêpes faites avec de la farine blanche et de sarrasin. Pour obtenir un goût relevé, de la bière entre dans la composition. On les mange par deux (d'où le nom "Doubles") fourrées avec du fromage très fort.
500 grammes de farine de sarrasin
500 grammes de farine blanche
une grande bouteille de bière (75 cl) de Saint-Feuillien blonde tiédie au bain-marie.
un litre d'eau tiède
une cuillère à soupe de sel
5 tours de moulin à poivre
Bien mélanger le tout et doser le liquide selon l'épaisseur souhaitée de la pâte.
100 gr de levure
une cuillère à soupe d'huile d'arachide. Ajouter la levure délayée et l'huile d'arachide à l'eau tiède.
Laisser doubler de volume.
Faire des crêpes petites et fines, et les fourrer du fromage de Herve ou boulette (fromage blanc maigre, éventuellement contenant un peu de beurre)
Réchauffer et servir avec une noix de beurre. ***************************************************************************** D'autres
carnavals aussi célèbres existent en Belgique : Le
Carnaval de Fosses la ville
Dans son aspect actuel, le chinel semble être un descendant du Pulchinella de la Comédia del Arte. Mais au début, à Fosses, le costume était de toile grossière et bourré de paille et de foin : c'était le "Doudou" qui dansait le rigaudon, sabots aux pieds, au son des fifres et des
tambours.
Si l'histoire se refuse à donner une origine probante aux Chinels, la légende des "Deux Bossus" semble vouloir leur donner naissance bien que celle-ci soit également connue en France, en Flandre et en d'autres lieux de Wallonie. Voici cette légende, telle qu'elle est racontée à Fosses :
Au temps où l'on croyait encore aux fées, vivait à Fosses un gentil petit bossu qui s'occupait de colportage dans la région. S'étant attardé plus qu'il ne fallait auprès de ses clients, il rentra un soir, très tard. Si tard qu'en passant au lieu-dit "Pont de l'Allou", il assista, interloqué, au sabbat des fées de la forêt. Celles-ci, voulant le récompenser pour sa serviabilité, le débarrassèrent de sa difformité.
Quand le lendemain, un autre bossu de la région, méchant et haineux celui-là, eut vent de la chose, il se rendit dans la forêt à l'heure de minuit. Mal lui en prit. Il en revint affublé d'une seconde bosse, une devant et une derrière. Carnaval était proche. Les Fossois se moquèrent de lui. Ainsi serait né le "Chinel", le roi du carnaval de Fosses
Ce groupe folklorique est un des plus beaux fleurons du carnaval de Wallonie, connu mondialement depuis ses nombreux déplacements, partout en Europe
..
Le costume est fait de deux bosses, effilées et courbées, vers le bas pour celle de devant, vers le haut pour celle de derrière. La tunique est de velours et de satin, où se conjuguent le vert et le rouge, le rose et le mauve, le noir et le jaune, et se termine par des dentelures auxquelles sont attachées des "chîlètes". Des souliers ornementés d'une rosette remplacent les sabots que portaient les Doudous. Une blanche fraise avec galon doré enserre le cou. La coiffure est un haut bicorne enjolivé et surmonté d'une aigrette. Le chinel manie avec grâce un sabre de bois, recourbé comme un cimeterre, avec lequel il marque la cadence.
C'est en 1869 que Louis Canivet, directeur de la Philarmonique fossoise, composa la musique de la nouvelle danse qui remplaça les pas primitifs des rigodons des Doudous. Cette partition légère et entraînante se compose de quatre figures : essai, ballet, rigaudon et carnaval. Un passage, la "Sabotière", imite les claquements faits en sautillant avec des sabots; un autre est dit "à surprise"; ici, subitement, la musique s'arrête et les danseurs restent figés un moment dans leur dernière position.
Le chinel tout en dansant tient à respecter deux coutumes. La première est le "sabrage des filles". Quittant la danse, le chinel s'approche d'une dame qu'il veut honorer; brusquement, il se retourne et de la pointe de son sabre lui caresse les mollets; puis, la quittant en souriant, il la salue de son arme.
La seconde coutume est le "coup de bosse" : le chinel a remarqué le cigare ou la pipe qui orne la bouche d'un spectateur; virevoltant subitement devant celui-ci, il enlève de la pointe de sa bosse arrière l'objet des lèvres du quidam qui ne s'y attend pas.
http://www.fosses-la-ville.be
Le
Cortège des Blancs-Moussis au Laetare Tradition multiséculaire remontant à 1502.
La ville de Stavelot, ville d'histoire et de folklore, accueille chaque année, le 3ème dimanche avant Pâques, des milliers de visiteurs accourus de toute part pour participer aux réjouissances carnavalesques du Laetare.
Animées par des centaines de
Blancs-Moussis - vêtus de la cape et du capuchon blancs, affublés du long nez rouge et entourant leurs géants, leurs échelles et chars souffleurs de confettis, ces festivités durent trois jours (du samedi au lundi soir). L'origine des Blancs-Moussis serait un édit du prince-abbé G. de Manderscheidt qui, en 1499, interdit à ses moines de participer au carnaval. Les Stavelotains tournèrent en dérision cette interdiction en participant aux festivités
du carnaval déguisés en moines blancs. Le costume des Blancs Moussis était né. Cette première apparition remonterait à 1502 et depuis 1820, de façon à peu près continue, Stavelot célèbre son carnaval le dimanche du Laetare avec, en vedette, les
Blancs-Moussis. .
Le
carnaval de Malmedy Cliquer
su le lien et vous aurez tout le programme de ce fameux carnaval. Le
personnage de la Haguète : La
Haguète (voir photo ci-contre) a subi l'influence du Gilles (et du Polichinelle) du théâtre forain de Paris, lui-même héritier du théâtre italien : cette influence se marque surtout dans le costume. Il
a un chapeau orné de quelques plumes de coq. est armée d’un «
hape-tchâr » (happe-chair) avec lequel il saisit les spectateurs à la
cheville et les oblige à mettre un genou à terre pour exiger le «pardon»
Recette
des Baisers de Malmedy
Ingrédients :
4 blancs d'oeuf,
200 grammes de sucre semoule,
1/2 L de crème fraîche,
1 sachet de sucre vanillé.
Battre le blanc d'oeuf et le sucre
dans un bain-marie pour obtenir une pâte ferme .
Mettre un papier graissé et enfariné sur une plaque de four.
Former des petits choux au moyen d'une cuillère à café et les déposer
sur la plaque.
Laisser sécher pendant deux heures dans un four chauffé très modérément.
Quand les meringues sont refroidies et bien sèches, les garnir de crème
Chantilly et les servir par paires.
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