Le costume
est fabriqué en toile de lin et orné de vingt lions héraldique d'étoiles, de couronnes et de blasons aux couleurs nationales au total plus ou moins deux cents motifs en feutrine.
Le masque : Le
masque ne peut être porté uniquement à Binche, par les gilles de l'entité, et ce le jour du mardi gras.
Les Gilles sont les prêtres du carnaval de Binche. Ils ne doivent pas être reconnus. Ils portent un masque de toile recouverte de cire, une paire de lunettes, une moustache et une mouche à la Napoléon III. Ils le gardent jusqu’à midi et quand ils sont reçus par le maire, ils le retirent et distribuent des oranges. Le chapeau : Il est constitué d'une armature métallique, d'une forme en carton recouvert de toile et de dentelle l'avant est décoré par des parures dorées. Il est surmonté par huit ou douze plumes d'autruche, celles-ci sont constituées de plusieurs petites plumes pour obtenir une hauteur d'un mètre cinquante. A l'arrière on lui attache quatre ou cinq rubans, une jugulaire sert à le maintenir au cou. Son poids est de plus ou moins 3
kilogs. Le travail fournit pour la fabrication de ce chapeau est très important. ( plusieurs mois ). Il est évident que le chapeau fait le panache du cortège des gilles et qu'il est préconisé. La blouse et la pantalon
Les deux éléments sont faits de toile de jute où on a cousu des motifs de lions et des bandes noires, rouges et jaunes. Les côtés de la blouse et du pantalon ont plusieurs mètres de ruban froncé comme la collerette posant sur les épaules du Gille. De 150 à 200m de ruban sont nécessaires pour leur confection. La blouse du Gille a été modifiée plusieurs fois, principalement au 19° siècle.
La barrette et les mouchoirs de cou :
Les cheveux des gilles sont toujours cachés par ces accessoires. La collerette :
Appelée aussi pèlerine en
dialecte est brodée par de la dentelle ou des franges dorées. L'apertintaille : Ce mot signifie ceinture en dialecte local, elle est confectionnée en toile de lin et de laine de couleur jaune et
rouge et mesure 10 à 15 cm de large. Elle supporte suivant la grandeur de 7 à 9 cloches en laiton et son poids est de plus ou moins 2
kilos à 3 kg. Les ceintures de cloches sont utilisées par de nombreux personnages folklorique car à l'origine elles servaient à éloigner les mauvais esprits. Le grelot : Le grelot de poitrine, pris aux chevaux, est placé sur le plastron, à l’avant. Les grelots ont des poids différents ; le son est fonction de la taille du grelot. Le panier
Le
panier contenant les oranges distribuées aux passants est en osier. Autrefois, il était en fil métallique (genre panier à salade): le Gille le garnissait de produits de son jardin.
C 'est vers les années 1900 que fut généralisé le panier en osier fabriqué en
dans la région de la Gaume.
(Il ne peut-être décoré ) L'orange : A l'origine le gille, pour fêter le renouveau, offrait du pain et des fruits locaux, signe de fertilité et du travail de l'homme, par la suite de l'importation de fruits exotiques et de meilleur conjoncture, l'orange fut adoptée. C'est une manière de communiquer avec le public et lui montrer la générosité du personnage. Les chaussons
Ils sont fabriqués à partir de laine ou de coton et n’ont pas de couture. Avant de les mettre, les Gilles se frictionnent les pieds avec de la chandelle grasse ou du talc. Cela permet de mieux supporter les sabots. Les sabots : Spécialement fabriqués pour les gilles,
Le sabot est creusé soit dans le peuplier, soit dans le saule par des machines dans les Ardennes. Il ne reste plus qu’à lui donner sa couleur et il passera 7 à 8 heures dans un fumoir. A l’avant, on cloue le ruban plissé et on ajoute une talonnette en demi-cercle et une bride. Les garnitures des sabots : Garnitures blanches en dentelles appelées des renoms.
Le ramon L'origine est un balai, il servait ainsi que les vessies de porc remplie d'eau à taquiner les personnes qui ne participaient pas à la fête. Suite probablement à des incidents le manche fût interdit, par la suite la tête du balai
est devenue un “ramon” fait de brindilles de saule assemblées par trois
ligaments en rotin. Le Gille ne prend son ramon que le mardi-gras au
matin et la coutume est de lancer celui-ci l'après midi à une connaissance, en guise de sympathie. |