Le chouchen c'est quoi ?
A la base, c’est du miel mélangé à
de l'eau ou pour certains du cidre à du miel (parfois sans eau). A
partir de ce substrat, il existe presque autant de variantes que de
chaumières qui en produisent encore. Chacun y ajoute son jus de pomme ou
de fruit particulier dont il a le secret, parfois une petite dose de
levure et des tonnes de savoir-faire. Mélangé à de l'eau, le miel
(450 g par litre) fermente très rapidement, comme le cidre. Puis la
maturation et le goût se forment beaucoup plus lentement. Le degré
d'alcool ne dépasse jamais les 19 à 20 degrés, bloqués par le savant
processus de fermentation. Le chouchen d'antan avait la réputation de
faire tomber à la renverse l'homme qui en abusait. Aujourd'hui, le
produit s'est beaucoup affiné. Aux produits liquoreux sont venus
s'ajouter des chouchens pétillants et des chouchens secs plus adaptés
aux viandes et aux poissons.
Les coiffes bretonnes
Cent pays, cent modes, la variété des
coiffes bretonnes est infinie. Leur diversité s'amorça lors de
l'abolition des lois somptuaires après la révolution de 1789 et
s'accentua vers le milieu du XIX e siècle. Aujourd'hui, le nombre des
femmes qui les portent diminue. Certaines coiffes sont exiguës, limitées
parfois à une commune, comme celle de Plounéourtrez, dont la coiffe
est somptueuse. D'autres sont plus étendues : celles de la Toukenn trégorroise,
de la coiffe de Vannes et, en Haute Bretagne, des coiffes de Rennes
et du Pays nantais ; la giz foën.
Il convient de parler
de familles de coiffes car elles sont différentes d'une paroisse à
l'autre. La Giz Foen est célèbre car la plus flatteuse et la plus
seyante. Outre la coiffe, la Giz Foen comporte un gorgerin de dentelle
et une collerette plissée de grandes dimensions dont les godrons
s'obtiennent par un repassage savant à l'aide de trois centaines de
"pailles" spéciales cueillies dans la lande.
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